Introduction
Situé au nord de la Tanzanie et s’étendant jusqu’au sud-ouest du Kenya, le parc national du Serengeti couvre plus de 14 000 km² de savane ouverte, de plaines herbeuses et de forêts clairsemées. Réputé pour abriter l’une des plus grandes concentrations d’animaux sauvages au monde, le Serengeti est le théâtre chaque année de la spectaculaire « Grande Migration », un phénomène naturel unique qui attire les regards et les caméras de milliers de visiteurs.


Géographie et climat

Le mot « Serengeti » dérive du mot maasai siringet, signifiant « plaines infinies ». Le parc se divise en plusieurs zones : les plaines du sud, plus verdoyantes durant la saison des pluies ; les collines de Moru à l’ouest, couvertes de forêts de feuillus ; et les montagnes de Lobo au nord, d’où l’on peut admirer la savane à perte de vue.

Le climat y est marqué par deux saisons des pluies : la petite pluie de novembre à décembre et la grande pluie d’avril à mai. Les températures oscillent entre 15 °C la nuit et peuvent dépasser 30 °C en journée. Ces cycles de pluies et de sécheresse dictent le rythme de vie des herbivores et, par conséquent, des prédateurs.


Faune et flore

Le Serengeti abrite plus de 70 espèces de mammifères et plus de 500 espèces d’oiseaux. Parmi les plus emblématiques :

Côté flore, la savane est dominée par des herbes hautes (notamment Themeda triandra) et ponctuée d’acacias parasols. Les forêts de ripisylve longent certains cours d’eau, créant des micro-habitats indispensables aux primates comme les babouins et les singes verts.


La Grande Migration

Chaque année, entre juin et août, plus d’un million et demi de gnous, accompagnés de centaines de milliers de zèbres et d’antilopes, entreprennent un périple circulaire long de près de 800 km à travers le Serengeti et la réserve de Masai Mara au Kenya. À la recherche d’eau et de pâturages frais, ils franchissent les rivières Grumeti et Mara, redoutées pour leurs crocodiles. Ce ballet naturel est considéré comme l’un des spectacles de faune sauvage les plus impressionnants sur Terre.


Tourisme et développement durable

Le tourisme représente une source majeure de revenus pour la Tanzanie et permet de financer la gestion du parc. Plusieurs camps et lodges, souvent construits avec des matériaux locaux et respectueux de l’environnement, accueillent les visiteurs. Les safaris peuvent se faire en 4×4, à pied ou même en montgolfière pour une vue unique au lever du soleil.

Pour limiter l’impact humain, les autorités encouragent :


Défis et enjeux de conservation

Malgré son statut de patrimoine mondial de l’UNESCO, le Serengeti fait face à plusieurs menaces :

Des ONG internationales et le gouvernement tanzanien mettent en place des programmes de surveillance, de sensibilisation et de lutte anti-braconnage afin de préserver cet écosystème unique.


Conclusion

Le Serengeti est bien plus qu’un simple parc national : c’est un écosystème vivant, où chaque espèce joue un rôle crucial dans l’équilibre de la savane. Qu’il s’agisse d’observer les vastes migrations, de photographier un lion au repos ou de partager un repas traditionnel avec les Maasaï, la visite du Serengeti laisse une empreinte profonde. Sa préservation est l’affaire de tous : voyageurs, communautés locales et institutions internationales doivent conjuguer leurs efforts pour garantir que les plaines infinies du Serengeti continuent de vibrer au rythme de la vie sauvage pour les générations futures.